Au cinéma : si vous aimez Fellini et Scola, découvrez La Chimère d’Alice Rohrwacher

Découvrez ce mercredi dans les salles un film subtil et fantomatique, "La Chimère", ce mercredi dans les salles.

Sorti ce mercredi, La Chimère est le quatrième long métrage de fiction de la réalisatrice Alice Rohrwacher après Corpo celeste, Heureux comme Lazzaro et Les Merveilles. Elle revient ce mercredi dans les salles avec un nouveau long métrage explorant le trafic d’art dans l’Italie des années 80 et interrogeant notre propre rapport à la mort.

La Chimère

Sortie :

6 décembre 2023

|
2h 10min

De
Alice Rohrwacher

Avec
Josh O'Connor,
Carol Duarte,
Isabella Rossellini

Presse
3,6

Spectateurs
3,4

Séances (216)

Durant les années 1980 en Italie, Arthur erre, avec dans la tête uniquement son amour disparu, Beniamina. Surnommé “l’Anglais”, Arthur possède un don unique : celui de sentir la présence de caveaux et de tombeaux souterrains, qui fleurissent aux alentours d’une petite ville sans nom de la côte Tyrrhénienne. Son talent est mis à profit par les multiples pilleurs de tombes locaux, mais déranger les morts pour le profit était-il une bonne idée ?

Les personnages principaux sont incarnés par Josh O’Connor (Arthur), Carol Duarte (Italia) et Isabella Rossellini (Flora, la mère de Beniamina). Arthur est un héros errant, tourné vers le passé, la “face sombre” du film (bien qu’il soit en quête de changement), tandis qu’Alice est son opposé, représente la lumière et l’avenir. Elle est du reste, plus insaisissable que lui. Plus indépendante, aussi.

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“En Italie, nous avons une manière de dire “chacun a sa chimère”, raconte la réalisatrice, pour expliquer le titre du film. “La chimère réfère à un désir, à une direction, à quelque chose qu’on cherche à attraper, mais qui se métamorphose sans cesse et nous échappe. En même temps qu’elle fuit, elle hante ceux qui la cherchent, et peut-être nous dit-elle autre chose sur la vie : qu’on ne peut pas fermer une seule image, mais qu’il faut chercher derrière les formes changeantes un autre niveau de connaissance.”

Comme avec ses films précédents, Alice Rohrwacher continue d’examiner la question du passé, de sa gestion, de ce qui reste et de ce que nous pouvons en faire, le tout en évoquant Fellini ou même Scola. Une expérience fantomatique dont on ressort en réfléchissant au temps qui passe.