A voir au cinéma : Priscilla, la femme d’Elvis vue par Sofia Coppola dans l’un de ses meilleurs films
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Moins de quatre ans après la sortie de "On the Rocks", passé par AppleTV+ en France, Sofia Coppola revient dans les salles avec "Priscilla". Son portrait de la femme d'Elvis Presley et l'un de ses plus beaux films.
Un nouveau film de Sofia Coppola au cinéma, c’est toujours un événement. Surtout que le précédent, On the Rocks, était passé par AppleTV+ en France. Les salles hexagonales étaient donc sans nouvelles de la réalisatrice depuis août 2017 et la sortie de son remake des Proies. Mais cela valait le coup d’attendre.
Inspiré des mémoires de Priscilla Presley parus en 1985, son nouveau long métrage est à la fois une histoire vraie et un récit de passage à l’âge adulte. Comme Marie-Antoinette, à laquelle on pense très vite face à ce conte de fées inversé, où le prince, Elvis en l’occurrence, ne se révèle pas si charmant que cela entre les murs de son chateau.
Priscilla
Sortie :
3 janvier 2024
|
1h 53min
De
Sofia Coppola
Avec
Cailee Spaeny,
Jacob Elordi,
Dagmara Dominczyk
Presse
3,8
Spectateurs
3,1
Séances (488)
Contrairement au biopic de Baz Luhrmann, Priscilla ne se concentre que sur une décennie de la vie du King. Qui reste souvent au second plan de ce film centré sur sa première et seule épouse. Les deux longs métrages se révèlent ainsi totalement complémentaires, au même titre que les styles respectifs de Sofia Coppola et du réalisateur de Moulin Rouge ! le sont.
Sur une bande-originale électro-pop signée Phoenix, Sofia Coppola suit le désenchantement de Priscilla (Cailee Spaeny, Prix d’Interprétation Féminine au dernier Festival de Venise) et renoue avec la veine de ses meilleurs films, Virgin Suicides et Lost in Translation en tête.
De passage à Paris, la réalisatrice est revenue avec nous sur différents aspects du projet également porté par Jacob Elordi (Euphoria), étonnant en Elvis qui devient de moins en moins sympathique au gré du récit. De son intérêt pour cette histoire à l’implication de la vraie Priscilla Presley, en passant par le choix des musiques, retour sur l’un des incontournables de ce début d’année cinéma.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 12 décembre 2023 – Cadre et montage : Constance Mathews