Ce soir à la télé, Men in Black sans Will Smith : clash en coulisse, scénario pas fini, bide au box office… retour sur une production houleuse !
Sorti en 2019 et diffusé ce dimanche soir sur France 2, le reboot de la franchise Men in Black, baptisé "Men in Black International", a connu une production très houleuse et tendue, sanctionnée par un échec assez saignant en salle…
Sorti en juin 2019, le reboot de la franchise Men in Black, baptisé Men in Black International, n’a pas tout à fait brillé au firmament du Box Office. Le film de F. Gary Gray, porté par le tandem Chris Hemsworth et Tessa Thompson, n’a en effet rapporté qu’un peu plus de 253 millions $ au Box Office mondial. Très faible, au regard déjà du budget de production du film, environ 110 millions $, auquel il faut bien entendu ajouter le budget marketing…
Men In Black: International
Sortie :
12 juin 2019
|
1h 55min
De
F. Gary Gray
Avec
Tessa Thompson,
Chris Hemsworth,
Liam Neeson
Presse
2,3
Spectateurs
2,3
Voir sur Netflix
Cinq jours à peine après la sortie du film, le Hollywood Reporter dévoilait les coulisses pour le moins houleuses de la production, mettant en lumière les différents changements qui ont eu lieu avant et pendant le tournage.
En toile de fond de cette aventure compliquée, la rivalité qui n’a cessé d’opposer le réalisateur F. Gary Gray au producteur Walter Parkes (déjà connu pour avoir travaillé sur les premiers films de la saga).
Selon l’article du Hollywood Reporter, ce dernier aurait imposé de nombreuses modifications au scénario initial écrit par Art Marcum et Matt Holloway, avant mais aussi pendant le tournage, allant même jusqu’à fournir de nouvelles pages chaque jour à Chris Hemsworth et à Tessa Thompson, qui n’ont pas hésité à engager leurs propres dialoguistes sur le plateau… Petite cerise sur le gâteau : la comédienne a au passage refusé de prononcer une fameuse réplique jadis tenue par Will Smith…
Toujours selon le Hollywood Reporter, le scénario initial du film était “plus subversif et plus ancré dans l’actualité”, abordant même le débat autour de l’immigration. Quant au(x) méchant(s), il s’agissait dans les toutes premières versions des quatre membres d’un groupe de musique dans le genre des Beatles, ayant la capacité de fusionner en une seule et même entité.
Ajoutons à cela le fait que le réalisateur F. Gary Gray aurait plusieurs fois tenté de quitter le projet, tandis que deux montages (le sien et celui du producteur Walter Parkes) furent soumis au studio, qui a finalement opté pour celui de Parkes. Bonne ambiance…
Les raisons de l’échec… Selon le PDG de Sony Pictures
Un mois après ce grand déballage, c’est au tour d’un exécutif de Sony de s’exprimer sur le sujet, ce qui n’avait pas été le cas jusque-là. Et qui plus est un haut dirigeant, puisqu’il s’agissait du grand patron en personne, Tom Rothman.
Dans un entretien accordé à Business Insider, celui-ci faisait part de sa déception, là où la Major espérait relancer une franchise jadis lucrative, et refaire le hold up du Box Office que fut le reboot de Jumanji, qui a rapporté plus de 960 millions de $, pour un budget inférieur à 100 millions.
“Est-ce que nous avons raté notre coup ? Men in Black International n’a pas particulièrement été une déception financière, parce qu’au bout du compte, il va rapporter entre 245 et 300 millions $ au Box Office mondial. Mais ce n’est évidemment pas du tout ce que l’on ambitionnait pour un redémarrage concernant cette licence” plaidait l’intéressé.
“Je pense que le public a bien aimé le film, et le casting était formidable; Tessa et Chris ont fait un super boulot. Mais si nous avons fait des erreurs, je pense que c’est principalement dans le manque d’idées fortes dans l’histoire. Surtout si vous comparez avec Jumanji, qui avait une idée vraiment, vraiment forte”. On ne peut évidemment pas en vouloir à Tom Rothman d’avancer l’argument du manque d’idées fortes sur cet opus, mais ca reste quand même très court…
Et l’intéressé de poursuivre : “la leçon de tout ça, c’est qu’il faut continuer à prendre des risques. Mais il faut aussi les gérer. Dans le cas de MIB International, on avait deux coproducteurs, donc les risques étaient calculés et gérés. Je pense sincèrement que vous ne pouvez pas éliminer les risques dans l’industrie du film. Si vous essayez de faire ça, vous tuez la créativité, et si vous tuez la créativité, vous éliminerez le succès”.
Si Sony n’a pas définitivement jeté aux orties la franchise, elle a quand même pas mal de plomb dans l’aile. Sans compter que Will Smith n’a, quant à lui, aucune envie de revenir dedans. “Trois films, c’est assez” a-t-il récemment lâché.